La stratégie de l'autruche
THE NEW ANATOLIAN, deuxième journal anglophone de Turquie avec le très médiocre Turkish Daily News a le mérite de s'intéresser de près aux problématiques kurdes en appelant un chat un chat, et en ouvrant ses colonnes à des opinions très diversifiées. La ligne principale est toutefois une position pragmatique visant à reconnaître les problèmes que l'Etat turc nie depuis des décennies, et ce dans l'intérêt de la Turquie.
Ilnur Cevik, que je ne voyais pas comme spécialement progressiste, dans son billet du 9 mai 2006 résume parfaitement l'absurdité des relations entre la Turquie et le Kurdistan Irakien: la diplomatie turque "enterre sa tête dans le sable", et refuse de voir que la communauté internationale considère déja la quasi indépendance du Kurdistan Sud comme un fait accompli: lors de la cérémonie du nouveau gouvernement "unifié" (l'unification pour les duettistes que sont le PDK et l'UPK, c'est 32 ministres, soit 16 ministres + 16 vice ministres de l'autre parti) de Nesirwan Barzani, étaient présents les envoyés de la France, la Grande Bretagne, la Chine, l'Inde, la Russie (qui va ouvrir un consulat à Erbil!!!), les Etats Unis, les Nations-unies...et un envoyé de l'Iran, pourtant théoriquement opposé à un Kurdistan indépendant.
L'ambassadeur turc à Bagdad lui boudait, et aucun autre envoyé turc n'était présent. Cette attitude surprend, d'autant que les contacts entre la Turquie et le Kurdistan étaient, malgré quelques effets de manches obligatoires à Ankara, plutot cordiaux. Visite du chef du MIT (services secrets) à Erbil, visite de Barzani à Ankara...Sans compter les milliards d'insvestissements turcs au Kurdistan, il n'est que de passer la frontière et de compter les panneaux publicitaires et les usines turques le long de l'autoroute entre Zakho et Duhok.
Ilnur Cevik écarte d'autorité le sempiternel arguement Turkmène, en rappellant que plusieurs ministres Turkmènes ont été nommés dans le nouveau gouvernement Kurde, notamment Vedat Arslan, ex chef des fascos du Türkmen Cephesi (front turkmène), nommé ministre de l'industrie.
L'autisme diplomatique actuel de la Turquie est confirmé par des rapports de plus en plus tendu avec l'Union Européenne qui ne poussent vraiment pas à l'optimisme béat....le rappel des ambassadeurs turcs au Canada et en France pour "consultation" au sujet de récentes déclaration concernant le Génocide Arménien rappelle les plus belles heures des années 90: le fossile Bülent Ecevit avait remisé sa voiture française au garage pour protester contre la reconnaissance du Génocide Arménien par le parlement (une connerie mais bon). Sa voiture japonaise de remplacement était tombé en panne, le forçant à finir à pied...
Ilnur Cevik, que je ne voyais pas comme spécialement progressiste, dans son billet du 9 mai 2006 résume parfaitement l'absurdité des relations entre la Turquie et le Kurdistan Irakien: la diplomatie turque "enterre sa tête dans le sable", et refuse de voir que la communauté internationale considère déja la quasi indépendance du Kurdistan Sud comme un fait accompli: lors de la cérémonie du nouveau gouvernement "unifié" (l'unification pour les duettistes que sont le PDK et l'UPK, c'est 32 ministres, soit 16 ministres + 16 vice ministres de l'autre parti) de Nesirwan Barzani, étaient présents les envoyés de la France, la Grande Bretagne, la Chine, l'Inde, la Russie (qui va ouvrir un consulat à Erbil!!!), les Etats Unis, les Nations-unies...et un envoyé de l'Iran, pourtant théoriquement opposé à un Kurdistan indépendant.
L'ambassadeur turc à Bagdad lui boudait, et aucun autre envoyé turc n'était présent. Cette attitude surprend, d'autant que les contacts entre la Turquie et le Kurdistan étaient, malgré quelques effets de manches obligatoires à Ankara, plutot cordiaux. Visite du chef du MIT (services secrets) à Erbil, visite de Barzani à Ankara...Sans compter les milliards d'insvestissements turcs au Kurdistan, il n'est que de passer la frontière et de compter les panneaux publicitaires et les usines turques le long de l'autoroute entre Zakho et Duhok.
Ilnur Cevik écarte d'autorité le sempiternel arguement Turkmène, en rappellant que plusieurs ministres Turkmènes ont été nommés dans le nouveau gouvernement Kurde, notamment Vedat Arslan, ex chef des fascos du Türkmen Cephesi (front turkmène), nommé ministre de l'industrie.
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