samedi, mars 31, 2007

Ne rougis pas non, ne rougis pas....

"La France n'a pas à rougir de son histoire, la France n'a pas commis de génocide. Elle n'a pas inventé la solution finale (...) Je suis convaincu que pour un Français, haïr la France, c'est se haïr lui-même", a-t-il dit.

Dans une région où les rapatriés d'Afrique du Nord sont nombreux, Nicolas Sarkozy a rappelé le rôle important des colons et des harkis : "tous les colons n'étaient pas des exploiteurs; il y avait parmi eux beaucoup de gens courageux (...) Ils ont tout perdu, je veux qu'on les respecte".

Qui parle de rougir? Je serais franchement blême si cela m'étonnait. Mais il a raison, pourquoi laisser le vote Harki et Pied-noir à Le Pen... La France devrait pourtant rougir de ce qu'elle a fait aux Harkis cela dit. Je n'aurais jamais cru le dire "Heureusement qu'on a eu Chirac", parce qu'avec notre futur leader du peuple français, la reconnaissance du rôle de Vichy on pouvait s'asseoir dessus.

Pour la colonisation par contre, on va pouvoir attendre quelques dizaines d'années, le temps que son mandat de président à vie prenne fin...

vendredi, mars 30, 2007

Kahrolsun qui déja?

La vidéo du jour, trouvée sur youtube...

Sur fond de discours d'hitler, les tête encasquetées de Buyukanit, Baykal, Bahçeli, Kerinçsiz, bref la crème de la Turquie rancie, violente et haineuse.

A l'origine de ce montage, une petite association "Ben hala umudum var" (j'ai encore de l'espoir) et un slogan "Türkiye'de siyaset sivilleşebilir" (En Turquie la politique peut être rendue aux civils). Cette initiative est née après le meutre de Hrant Dink, et tente de se faire entendre à Istanbul et Ankara



Petite interview par msn d'un des responsables stambouliotes: cette initiative vient d'une prise de conscience que le racisme et le militarisme allaient encore augmenter après le meutre de Hrant Dink et un désir de "mobiliser les forces démocratiques de Turquie pour une alliance contre le fascisme" devant l'inaction de ce qu'il reste de la gauche turque. Il sent une grande inquiétude devant le durcissement et les préparatifs militaires contre les Kurdes d'Irak. Ce mouvement est indépendant de tout parti, mais ses membres sont sympathisants de l'ÖDP, du SDP, de l'EMEP et du DTP (regroupant ce qu'on va appeller la gauche "libertaire" et progressiste, sous représentée éléctoralement).

La nouvelle vient de Suisse

Un article du "Temps" hier, un mail dans ma boîte ce matin envoyé par la rédaction du "Courrier" (que je remercie!). C'est confirmé, le barrage d'Ilisu sera construit et le village d'Hassankeyf sera noyé. Pourquoi la Suisse? Parce ce que ce sont des entreprises suisses, allemandes et autrichiennes qui construiront le barrage.

Les entreprises suisses pourront participer à la construction du barrage d’Ilisu sur le Tigre, aux confins de la Turquie. Le Conseil fédéral leur a octroyé mercredi une garantie contre les risques à l’exportation. Pour Alstom, Colenco, Maggia et Sucky, le marché pèse 225 millions de francs.

On est content pour eux, vraiment. Apparemment ces pays souhaitaient mettre des conditions à leur participation, mais la Turquie a menacé d'aller voir ailleurs, ce qui a poussé la Suisse à accepter, alors que seules 23 condition sur 150 étaient remplies.

Il vous reste encore un peu de temps pour voir ce joyau du Kurdistan...Après la meilleure solution sera de cliquer ici ou bien ... ou de suivre une formation accélérée en photographie sous-marine.




mercredi, mars 28, 2007

Rions un peu avec la justice turque

Eloignons nous un peu de la douce Rance, et délectons nous du dernier coup d'éclat des promoteurs du ridicule international de la Turquie. Un procureur d'Ankara a décidé de mener une enquête contre Recep Tayip Erdogan, suite à une dizaine de plaintes, certaines venant, ô suprise, du parti républicain du peuple, le CHP. Le crime de Tayip Bey? Il aurait, il y a 7 ans, employé le terme "SAYIN" en parlant d'Öcalan, sayin voulant dire monsieur avec une marque de respect.

Le plus farouche détracteur d'Erdogan est certainement Zekis Sezer du DSP, qui trouve inconcevable qu'un homme qui utilise le terme monsieur pour désigner un chef terroriste puisse être candidat à la présidence. Je ne suis pas sûr qu'il ait été aussi scandalisé quand le chef terroriste Alparslan Türkes a eu le droit à des obsèques nationales en 1997...

Ou quand Tansi Ciller, Ministre des affaires étrangères, parlait ainsi d'Abdullah Catli, instigateur probable de l'attentat contre Jean Paul II et responsable des escadrons de la mort armés par l'Etat contre les Kurdes aux heures les plus noires des années 90

" Je ne sais pas s’il est coupable ou non, mais je me souviendrai toujours avec respect de ceux qui ont fait feu ou ont été blessés, au nom de ce peuple, de cette nation et de cet Etat " (le monde diplo, mars 1997, après l'affaire de Susurluk)

On peut donc poser avec un drapeau turc auprès d'un assassin de journaliste, se rendre aux obsèques d'un putchiste ultra-nationaliste, parler avec respect et émotion d'un mafieux trafiquant de drogue et responsable de dizaines d'assassinant, mais lâcher un "sayin" malencontrueux il y a 7 ans, non, on ne peut pas.

Tiens, mes petites recherches sur Türkes (je cherchais sa date de mort) m'ont fait tomber sur ce petit joyau: une photo de l'idéologue de l'ultranationalisme turc, Nihat Atsiz, dont j'avais lu un texte brillant expliquant pourquoi les Kurdes n'existaient pas mais étaient quand même inférieurs à la race turque supérieure.


Ben tout de suite on comprend mieux la filiation non ??? :)




vendredi, mars 23, 2007

Ya-sa-sin Fran-sa Ya sev ya terket!

J'ai la chance d'observer la campagne présidentielle française dans le confort de l'expatriation volontaire, à la fois de Bretagne et de france. Cela me permet de relativiser, en me disant égoïstement qu'après tout, le résultat ne changera à rien à ma condition ni à mon avenir.


Relativiser permet de bien rigoler quotidiennement, et chaque jour apporte un trésor, une déclaration fracassante, une idée géniale.

J'avais déja noté la délicieuse tendance des anti-turcs français à reprendre mot pour mot les slogans de partis turcs douteux. Nicolas "Soitulaimesoitulaquittes" Sarkozy n'a pas encore été contacté par le MHP pour les droits d'auteur de ce charmant mot d'ordre, Ségolène Royal échappe encore aux poursuites de Necemettin Erbakan pour "l'ordre juste" (adil düzen).

La police parisienne gaze, tabasse et rafle dans Belleville avec un entrain qui laisserait admiratif (une directrice d'école maternelle en garde à vue pour "outrage et dégradation de bien public en réunion, avouez que c'est savoureux) une amicale des vétérans des özel tim des années 90 au Kurdistan Turc. Evidemment, on est encore loin des hauts faits du 16 juillet 1942 ou du 17 octobre 1961. Mais on sent que la motivation est là, que les vocations vont naitre.


Cette incompréhension des hommes politiques français envers la Turquie... Comment deux républiques unes et indivisibles ayant tenté avec plus ou moins de succès et des méthodes différentes d'assimiler leurs minorités (mais il n'y en a pas), cultivant le non paritarisme politique, s'efforçant d'écarter les petits partis de l'assemblée, peuvent elles autant se méconnaître. La France de la IIIème république, jacobine, raciste (la mission civilisatrice des races supérieures, du cher Jules Ferry), autoritaire et militariste (n'en parlez jamais, pensez y toujours, tu seras soldat mon fils) a été le modèle d'Atatürk, ce qui n'a pas été sa meilleure idée.

Aujourd'hui, c'est un juste retour des choses, les grands esprits français puisent là ou il est le plus fort un esprit cocardier anachronique. Sarkozy, dans son discours sur les croisades, aurait omis de faire une déclaration initialement prévue, sur la charte européenne des langues régionales. En substance "je ne veux pas qu'un jour un juge européen vienne imposer à la France d'enseigner des langues minoritaires à l'école". Une bonne réaction de chef d'Etat Major Turc ça! La méchante Europe, qui fait rien qu'à vouloir diviser la république unéindivisble!

Marie-Ségolène, elle , a décidé que la seule réaction qu'un parti de gauche peut avoir quand son adversaire se vautre dans le patriocardisme, la franchouillardise et "l'identité françaîîse" (mot sale et dégradant quand elle est bretonne pourtant...), c'est... de faire pareil. Après avoir soutenu les "forces démocratiques" hongroises en octobre quand les Skinheads défilaient à Budapest (ils ont remis le 15 mars, juste quand j'y étais, c'est mignon), c'est cohérent.


(Budapest, 15 mars)

Bon, ce n'est pas si méchant, mais ça nous renvoie à notre idée de départ, la turquisation de la politique française. Marie-Ségo donc, a eu une idée.

"Je pense que tous les Français devraient avoir chez eux le drapeau tricolore. Dans les autres pays, on met le drapeau aux fenêtres le jour de la fête nationale"

Oui, en Turquie par exemple, ou flottent partout les "ay yildiz" à chacune des nombreuses fête nationale (dont la "fête des forces armées", le 30 aout je crois), et ou il existe une véritable surenchère dans la taille des drapeaux, certains couvrant la moitié des facades d'immeubles de 20 étages. Ou quand des gamins kurdes brûlent un drapeau turc devant les caméras, la presse entière éructe et pleure sur la patrie en danger. Où quand une animatice de télé shoote dans un ballon de baudruche décoré du drapeau, elle est attaquée en justice, ou un militaire refuse de couper un gateau d'anniversaire décoré du même drapeau pour "ne pas diviser la nation".

On en est pas là, mais on y arrive. Après tout un député sarkozyste avait proposé une loi punissant l'outrage au drapeau et aux symboles de la nation. Il faudrait lui refiler le ministère de l'identité nationale, il pourrait nous pondre un article 301 "alafranja"...

Qu'on ne se méprenne pas, le drapeau français ne me dérange pas, il ne me fait ni chaud ni froid. Il le faut partout, chez tout le monde, pour que vive la République.

Bon chez moi désolé, j'ai pas la place


Et puis les couleurs ne vont pas ensemble, rien à faire. Je pense néanmoins être à l'abri des poursuites légales qui ne manqueront pas de s'ensuivre. Et puis la Bretagne étant "2 fois française", son drapeau ne peut que l'être non?

Un bon résumé pour finir, du blog de Claude Askolovitch

La France, ce n'est pas rien. Certes. Mais est-elle vraiment en jeu à ce point, dans cette campagne? Croit-on vraiment que Le Pen va nous le voler, notre pays? Ou joue-t-on. La France, messieurs-dames! Ils nous le disent tous, et Sarkozy qui s'en gargarise, se drape de patriotisme pour effacer ses vulgarités identitaires, et Bayrou, qui devrait mettre un bémol à son pathos populiste (sa vocation à être le "Président du peuple" m'a fait irrésistiblement penser aux communicants de Blair inventant l'expression "People's princess" à propos de Diana -allez voir the Queen si ça joue encore!). Et Royal donc. La France, la France, la France, sautons tous sur nos chaises comme des cabris! Pendant ce temps, on ne parle pas politique. Ca manque.

jeudi, mars 22, 2007

Au top de sa forme

La Ségolène de Silvan a frappé très fort hier pendant le Newroz à Diyarbakir



Speaking in Kurdish,
Leyla Zana said: "The Kurds have three comrades. All of them are very
precious. They occupy a significant space in Kurdish hearts," and
continued: "First of these is Uncle Jalal [Jalal Talabani], the
president of Iraq. He is a Kurdish leader and a believer in
brotherhood, he accepts all of us. The second one is Uncle Masood
[Massoud Barzani], the leader of the Kurdistan region. The third one is
the one you call the guide, the leader: he is the will of the Kurdish
people as we all know in our hearts, Ocalan. All three are our pride,
ears, hearts and brains. They are etched in our hearts."



C'est amusant, j'aurais juré qu'Öcalan détestait, méprisait et jalousait les deux leaders kurdes irakiens, traités à longueur de temps de chefs de tribus féodaux, et de "nationalistes" (car lui est bien au dessus de ça). On rappelle que le cher Apo avait aussi déclaré qu'un Kurdistan Irakien serait "un second israël" et "une catastrophe"



De plus mettre sur le même plan un gourou raté qui s'est laissé prendre comme un bleu au Kenya après une fuite pitoyable d'un an, ne parle pas la langue de son peuple et n'a jamais tiré un coup de fusil, et deux combattants chevronnés qui se battent depuis les années 60 pour leur peuple, ca me semble léger...





mardi, mars 13, 2007

Montjoie! Neuilly!

Nicolas Sarkozy ne me fait pas peur. Il me terrorise, me révulse, me dégoute.

Son dernier discours contient une perle, qui j'espère sera reprise par la presse et commentée jusqu'à plus soif, car elle est potentiellement plus dévastatrice que tous les karchers du monde mis à bout.

Je cite la dépêche afp

"Il nous faut retrouver cette foi dans l'avenir, cette foi dans les capacités humaines et dans le génie français", a-t-il dit en se référant à "la France des croisades et des cathédrales, la France des droits de l'homme et de la Révolution".




Il est fort le nabot atrabiliaire, parce que mine de rien il vient de donner sa référence spirituelle principale: LA FRANCE DES CROISADES! Laquelle monsieur Sarkozy??? Celle lancée contre les albigeois à coup de "Dieu reconnaîtra les siens" et de bûchers d'hérétiques pour justifier la conquête, par les barbares du nord, de la brillante occitanie? La première, la vraie, la pure, celle qui a vu massacrer en terre sainte dans un grand élan les musulmans, juifs et chrétiens d'orient? La quatrième, qui s'est arrêtée à Constantinople, dans un grand massacre de chrétiens et le pillage organisé de la première ville d'Europe à l'époque? La France des croisades... Monsieur Sarkozy a appris à l'école que la Turquie était en Asie, mais il dû ronfler près du radiateur quand son prof a évocé les croisades? Ou bien en a-t-il eu une version édulcorée et magnifée par les bons pères?

"Du sang jusqu'au genoux", c'est ce que décrit le chroniqueur Joinville lors du sac de Jérusalem en 1099. Les Juifs enfermés et brûlés dans la synagogue. Les chrétiens d'orient (orthodoxes, arméniens, nestoriens, maronites) expulsés et interdits de culte.

Il devrait lire Amin Maalouf, Monsieur Sarkozy. Non, ce n'est pas un sans-papier, ni un chef de cellule dormante d'Al Quaïda. "Les croisades vues par les arabes", ça vaut le détour, et ca donnera une idée de cette "France des Croisade", avec ces saints hommes francs qui massacraient indiferemment chrétiens, juifs et musulmans, et se sont ancrés comme cannibales dans l'imaginaire arabe pour des siècles....

Et l'autre courge qui parle de "non choix" entre Sarkozy et Bayrou...

dimanche, mars 11, 2007

Jamais mieux servi que par soi-même

L'armée turque a découvert dimanche dans le sud-est anatolien à la population en majorité kurde les cadavres de sept rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et en a abattu un huitième, ont affirmé des sources locales de sécurité. afp

L'armée affirme qu'ils n'ont pas été tués dans le cadre d'opérations et penche pour un règlement de compte.

Que penser? Quand l'armée bute un PKK, elle s'en félicite. De là à supposer que ces 7 là aient été froidemen exécutés par leurs "heval" (camarades) pour tentative de désertion et reddition à l'armée...

L'ambiance dans le parti du soleil de l'humanité ne doit pas être au beau fixe...

samedi, mars 03, 2007

Résumé des épisodes précédents

L'actualité turque n'est pas toujours drôle, mais le niveau atteint cette semaine pousse à la franche rigolade! A me faire regretter de ne pas avoir plus de temps à consacrer à ce blog.



Dans le désordre: Kenan Evren (le pinochet turc leader du coup d'Etat de 1980) se dit contre une intervention turque en Irak, et surtout pour une Turquie FEDERALE! Hurlements à gauche, crises d'épilepsie à droite! Le leader du DSP Zeki Sezer accuse carrément Evren d'être séparatiste, tandis qu'un leader régional du MHP émet des doutes sur sa santé mentale et propose de lever l'immunité qu'il s'était auto-attribué en 1983 (article 15 de la constitution).



Eh oui, le mot "fédéralisme" en Turquie est un crime passible de poursuite. Rien de moins. En France on en a guillotiné pour moins que ça, et on se contente de traiter la question par quelques pirouettes et un mépris amusé. Mais en Turquie, l'idée incongrue de modifier un système de 81 "districts" directement administrés par Ankara ne passe décidemment pas. Pourtant, "'l'état d'urgence" en vigueur de 1987 à 2002-2003 au Kurdistan n'était il pas un fédéralisme de fait? Des lois pour les régions "OHAL" (nom de l'Etat d'urgence) des lois pour le reste de la Turquie. Des publications kurdes autorisées à Istanbul et interdites à Diyarbakir. Aujourd'hui des "super-gouverneurs" qui appliquent les directives d'Ankara selon leur humeur.



Ahmet Türk, qui n'a pas de raison valable de ne pas être mesquin, étant condamné à 1 an et demi de prison et surement inéligible en octobre, n'a pas manque de persifler "si moi je faisais ce genre de remarque, je finirais au trou"



Bref, je fais encore du mauvais esprit.



Un autre qui est très fort pour ça (oui j'ai la comparaison modeste ces jours ci) c'est Massoud Barzani.



"La Turquie devrait commencer à se faire à l'idée d'un Kurdistan indépendant!" Et boum! Un Toréador agitant un chiffon rouge sous les naseaux d'un Taureau caractériel dopé aux corticoïdes ne ferait pas mieux.



Mehmet Ali Birand prend tout ça à la rigolade, "Espère-t-on de lui qu'il dise "Nous vénérons l'armée turque! Elle devrait envahir l'irak du nord, en commençant par Kirkuk", mais s'égare franchement dans le reste de son article "Le monde entier voit que Barzani utilise le PKK"



Le brave Yasar Pasha (Buyukanit, chef des forces armées) s'oppose carrément à tout dialogue avec le chef Kurde. Ca en devient franchement désobligeant: Voila un voisin direct sans intention hostile, reconnu par la communauté internationale et élu démocratiquement lors d'élections reconnues par la constitution irakienne, et traité comme un vulgaire Taliban!



Réponse d'Erdogan: c'est l'opinion personnelle du général, et je fais ce que je veux. Et d'envoyer un télégramme de prompt rétablissement à Mam Jala (Talabani), victime d'un gros coup de mou la semaine dernière. "Le gouvernement a le dernier mot!". Et toc! Réponse de l'armée "non c'est l'opinion institutionnelle des forces armées" Et vlan! Silence poli du coté du gouvernement.



Coté Kurde de Turquie, prédomine une sale impression de déja vu. Le DTP, sous la direction d'Ahmet Türk, vient d'annoncer vouloir représenter des candidats indépendants aux élections législatives, ce qui permettrait de contourner le très démocratique seuil de 10% et de propulser des députés kurdes élus des kurdes au parlement. Ca n'a l'air de rien et on se demanderait bien pourquoi ils n'y ont pas pensé avant. Tout simplement parce que le cher PKK s'y est toujours opposé, de peur de perdre le contrôle sur les élus. Tuncer Bakirhan, ex président pantin du DEHAP ne s'y est pas trompé, en protestant bruyamment.



Du fond de sa cellule, après avoir fêté le 8eme anniversaire de sa glorieuse capture au Kenya, Abdullah "Apo" Öcalan souffre d'empoisonnement aux métaux lourds. Et ça a l'air sérieux. La bonne nouvelle, c'est qu'il ne se plaint plus d'écoulement du cerveau, mais si "sa santé est notre santé", l'ensemble de la population kurde a un pet de travers en permanence, à commencer par les 20 neuneus qui ont envahi le siège de l'ONU à Genève avant de s'en faire éjecter.