PKK: Haro sur le DTP
Décidemment ca barde! Les appels à la paix du DTP et du maire de Diyarbakir Osman Baydemir (photo) n'ont été que modéremment appréciés par le commandement militaire du PKK.
Alors que l'armée turque lance des opérations contre notre peuple, demander la paix signifierait l'anhiliation. Dans les circonstances actuelles, ni le KONRA GEL ni sa branche armée (HPG) (forces d'auto défense du peuple) ne demandent la paix. Demander la paix signifie accepter la défaite. Nous avons demandé au peuple d'intensifier la résistance. De ce fait, si quelqu'un, que ce soit un parti politique (donc le DTP) ou un individu (donc Osman Baydemir) demande l'arrêt de la résistance, notre peuple ne devrait pas l'écouter. A ce sujet, vous devriez suivre les conseils du HPG.
De manière assez surprenante, on se retrouve dans la configuration des rapports entre le HADEP de Murat Bozlak et le PKK aux environs de 1996...Soit un mouvement politique Kurde qui tente de se démarquer voir s'oppose au PKK, et un PKK jusqu'au boutiste et la bave aux lèvres qui lance l'anathème sur tout ce qui dépasse et tente d'émettre des réserves sur un stratégie appelant les jeunes kurdes à établir des cellules de résistance armée dans "chaque village, ville, quartier, district et métropole." "Quand il y a une opération militaire, ces cellules doivent tuer les forces de sécurité. Dans les circonstances actuelles, ce type de structure est une obligation et un devoir immédiat." Il faudrait également selon ce communiqué "viser les cibles civiles, les destinations touristiques, les usines". "Vous pouvez viser la police, les soldats, les bureaucrates qui défendent les opérations militaires, les bureaux de l'AKP et du CHP au Kurdistan, et les partis qui haïssent le peuple kurde"..
Détail amusant: les partis kurdes en faveur de la paix devraient la fermer, les partis turcs en faveur de la guerre doivent être attaqués !
L'innovation de ce communiqué, qui ne fait en fait que confirmer une stratégie apparente depuis le début de l'année 2006, c'est l'appel à l'insurrection spontanée, à l'action individuelle avec des moyens artisanaux: objectif affiché: le chaos total.
Pourquoi une telle tactique? Parce que les jeunes ne rejoignent plus la guérilla. Gageons que le bruit à du courir: lavage de cerveau, conditions de vie extrêmes, sous équipement voire sous-nutrition dans les montagnes, combat inégal contre des forces turques suréquipées...procès et purges internes, interdiction de garder des liens avec sa famille, etc etc sans compter la désaffection progressive envers le PKK depuis la trahison d'Öcalan en 1999.
L'insurrection urbaine peut donc séduire les franges désespérées des jeunes kurdes déracinés dans les métropoles du Kurdistan et de l'Ouest de la Turquie. Une attitude nihiliste, sans le moindre espoir de "vaincre l'ennemi" malgré ce que peut brailler le "HPG"... mais qui aura le mérite d'attirer une répression aveugle et un récul général de la timide démocratisation en cours en Turquie.
Revenons d'ailleurs au détonateur officiel des émeutes urbaines qui ont secoué le Kurdistan et la Turquie: la mort de 14 guerrileros du PKK dont l'enterrement a dégénéré en émeutes à Diyarbakir. Selim Curukkaya, dissident du PKK a sa petite théorie la dessus: "on ne peut même pas cacher un oeuf sur le terrain où ont été tués ces 14 militants: Les chefs du PKK ont envoyé intentionellement ces militants à un endroit ou ils devaient être tués. Ils voulaient mobiliser les masses dans une manifestation violente"
D'après le New Anatolian, des sources militaires affirment avoir été surprises d'avoir trouvé les 14 militants regroupés dans une grotte...
Moralité, plus mes théories s'avèrent exactes, plus je déprime.
Pour en revenir au DTP, une purge est à craindre...Une chose me rassure celà-dit: j'avais été très surpris de la nomination d'Osman Baydemir comme candidat du DEHAP aux municipales de Diyarbakir, le bonhomme ayant un passé de défenseur des droits de l'homme et de modéré qui ne le plaçait pas vraiment dans l'orbite du PKK. Son attitude récente prouve que le pari du PKK de le contrôler était risqué, et il risque de faire les frais de ses vélléités d'indépendance, comme Murat Bozlak en son temps.... Provocation relevée par le New Anatolian : Baydemir est parti en visite à Washington le 15 février, jour officiel de deuil pour l'arrestation d'Abdullah Öcalan en 1999...Et on ne peut pas vraiment dire qu'il puisse compter sur le soutient du gouvernement: Erdogan en visite a refusé de lui serrer la main, et la plupart des maires DTP sont au mieux ignorés au pire harcelés par les autorités...
Alors que l'armée turque lance des opérations contre notre peuple, demander la paix signifierait l'anhiliation. Dans les circonstances actuelles, ni le KONRA GEL ni sa branche armée (HPG) (forces d'auto défense du peuple) ne demandent la paix. Demander la paix signifie accepter la défaite. Nous avons demandé au peuple d'intensifier la résistance. De ce fait, si quelqu'un, que ce soit un parti politique (donc le DTP) ou un individu (donc Osman Baydemir) demande l'arrêt de la résistance, notre peuple ne devrait pas l'écouter. A ce sujet, vous devriez suivre les conseils du HPG.
De manière assez surprenante, on se retrouve dans la configuration des rapports entre le HADEP de Murat Bozlak et le PKK aux environs de 1996...Soit un mouvement politique Kurde qui tente de se démarquer voir s'oppose au PKK, et un PKK jusqu'au boutiste et la bave aux lèvres qui lance l'anathème sur tout ce qui dépasse et tente d'émettre des réserves sur un stratégie appelant les jeunes kurdes à établir des cellules de résistance armée dans "chaque village, ville, quartier, district et métropole." "Quand il y a une opération militaire, ces cellules doivent tuer les forces de sécurité. Dans les circonstances actuelles, ce type de structure est une obligation et un devoir immédiat." Il faudrait également selon ce communiqué "viser les cibles civiles, les destinations touristiques, les usines". "Vous pouvez viser la police, les soldats, les bureaucrates qui défendent les opérations militaires, les bureaux de l'AKP et du CHP au Kurdistan, et les partis qui haïssent le peuple kurde"..
Détail amusant: les partis kurdes en faveur de la paix devraient la fermer, les partis turcs en faveur de la guerre doivent être attaqués !
L'innovation de ce communiqué, qui ne fait en fait que confirmer une stratégie apparente depuis le début de l'année 2006, c'est l'appel à l'insurrection spontanée, à l'action individuelle avec des moyens artisanaux: objectif affiché: le chaos total.
Pourquoi une telle tactique? Parce que les jeunes ne rejoignent plus la guérilla. Gageons que le bruit à du courir: lavage de cerveau, conditions de vie extrêmes, sous équipement voire sous-nutrition dans les montagnes, combat inégal contre des forces turques suréquipées...procès et purges internes, interdiction de garder des liens avec sa famille, etc etc sans compter la désaffection progressive envers le PKK depuis la trahison d'Öcalan en 1999.
L'insurrection urbaine peut donc séduire les franges désespérées des jeunes kurdes déracinés dans les métropoles du Kurdistan et de l'Ouest de la Turquie. Une attitude nihiliste, sans le moindre espoir de "vaincre l'ennemi" malgré ce que peut brailler le "HPG"... mais qui aura le mérite d'attirer une répression aveugle et un récul général de la timide démocratisation en cours en Turquie.
Revenons d'ailleurs au détonateur officiel des émeutes urbaines qui ont secoué le Kurdistan et la Turquie: la mort de 14 guerrileros du PKK dont l'enterrement a dégénéré en émeutes à Diyarbakir. Selim Curukkaya, dissident du PKK a sa petite théorie la dessus: "on ne peut même pas cacher un oeuf sur le terrain où ont été tués ces 14 militants: Les chefs du PKK ont envoyé intentionellement ces militants à un endroit ou ils devaient être tués. Ils voulaient mobiliser les masses dans une manifestation violente"
D'après le New Anatolian, des sources militaires affirment avoir été surprises d'avoir trouvé les 14 militants regroupés dans une grotte...
Moralité, plus mes théories s'avèrent exactes, plus je déprime.
Pour en revenir au DTP, une purge est à craindre...Une chose me rassure celà-dit: j'avais été très surpris de la nomination d'Osman Baydemir comme candidat du DEHAP aux municipales de Diyarbakir, le bonhomme ayant un passé de défenseur des droits de l'homme et de modéré qui ne le plaçait pas vraiment dans l'orbite du PKK. Son attitude récente prouve que le pari du PKK de le contrôler était risqué, et il risque de faire les frais de ses vélléités d'indépendance, comme Murat Bozlak en son temps.... Provocation relevée par le New Anatolian : Baydemir est parti en visite à Washington le 15 février, jour officiel de deuil pour l'arrestation d'Abdullah Öcalan en 1999...Et on ne peut pas vraiment dire qu'il puisse compter sur le soutient du gouvernement: Erdogan en visite a refusé de lui serrer la main, et la plupart des maires DTP sont au mieux ignorés au pire harcelés par les autorités...
2 commentaires:
D'où est-ce-que vous tenez ces informations absurdes? Tout ce que vous écrivez n'est qu'un tissu de mensonges destiné à discéditer le PKK. Mais je dois avouer que votre tissu est bien brodé
Les citations viennent de communiqués officiels du PKK, le reste de la presse que tout le monde peut lire... le PKK n'a pas besoin de moi pour se discréditer! merci pour les compliment sur la broderie celà dit :)
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