vendredi, février 10, 2006

Attentat à Istanbul: les vrais cons de la libération du Kurdistan

Alors qu'on me signale dans l'oreillette qu'il s'agirait en fait des "faucons de la libération du Kurdistan" (TAK). Pardon pour les familles.


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Une bombe a donc explosé dans un cyber café du quartier de Bayrampasa à Istanbul, "fréquenté par les forces de polices", le siège de la police anti-émeute se situant 100 m plus loin.
Aux dernières nouvelles, le bilan est de 1 mort (21 ans) et de 15 blessés. L'attentat a été revendiqué au nom du TAK auprès d'une agence kurde néerlandaise, FIRAT. L'explosif retrouvé sur les lieux est de l'A-4, donc des pains de plastique.

Bu arada, patlamaya yol açan bombanın türünün 'A-4' plastik patlayıcı olduğu öğrenildi: on a appris que la charge qui avait causé l'explosion était du pain de plastique A-4.

Selon le témoignage du gérant du Cyber, üç gündür kafeye aynı saatlerde gelen 25-26 yaşlarında bir erkek, bugün bir bilgisayarın yanına bir çanta bıraktı ve tuvalete gideceğini söyleyerek kafeden ayrıldı. 2-3 dakika sonra da patlama meydana geldi” "un jeune homme de 25 ou 26 ans venait dans le café depuis trois jours à la même heure, aujourd'hui il a déposé un sac près de son ordinateur, et est sorti en disant qu'il allait aux toilettes. 2 ou 3 minutes après l'explosion a eu lieu" (CNN-türk)

Au total, 6 policiers ont été blessés, contre 8 civils: 2 dans le café, 6 dans la rue.

Le PKK n'a pas encore réagi, la ligne officielle est que le TAK est un groupe dissident. C'est assez difficile à croire, l'espérance de vie des dissidents du PKK étant très très faible: ce n'est que mon avis, mais j'ai du mal à croire qu'il soit plus facile de fonder un groupe terroriste dissident du PKK en Turquie que de vivre dans la clandestinité en Europe. Tous ceux qui s'élèvent contre le PKK connaissent tot ou tard une fin précoce...comme l'a rappelé l'assassinat en pleine rue à Diyarbakir du fondateur d'un parti dissident.

Öcalan avait déja appelé dans le passé à viser des cibles civiles avec le recours aux attentats suicide, qui ont frappé Istanbul dans les années 90. Après son arrestation, quelques désespérés s'étaient fait sauter dans le centre ville d'Istanbul, à Taksim et à Akmerkez...Il reste que le PKK, qui "fait la guerre pour préparer la paix" actuellement ne peut se permettre de mener ouvertement des actions terroristes à la palestinienne (on pourait condamner Apo à la torture de la fenêtre ouverte), la solution est donc ce groupe TAK utilisé comme faux nez, groupe dissident "incontrôlable", ou le premier échec du PKK de s'assurer la domination de la cause kurde. Je dis bravo.




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