jeudi, mai 26, 2005

Dernieres emm.... françaises

25/05/2005

Après un départ matinal de landi, j’arrive à 12h14 à Roissy, ma copine est là sur le quai, et elle a eu la délicate attention d’acheter un assortiment de fromages français pour ses parents. Outre le fait que je pense déjà largement dépasser le poids autorisé j’ai maintenant la garantie d’être arrêté à la douane et de me retrouver avec une lampe dans la gueule, répondant à des mastards qui veulent savoir pourquoi je veux commettre un attentat bactériologique en Turquie.

Le Charter s’avère de plus en plus naze et il est quasiment impossible de savoir de quelle compagnie il s’agit exactement. A l’enregistrement les choses se compliquent un peu plus, pesant mes valises je me rends compte que j’en ai pour 38 kilos, pour 20 autorisés, plus 5 en cabine. Je décide dans l’affolement d’éloigner ma copine avec mon deuxième sac et de ne n’enregistrer que la valise. Celle-ci pèse déjà 27 kilos. En reculant un peu et en appuyant les roulettes sur le bord, on tombe ni vu ni connu à 17 kilos. Hop. Je me rends compte ensuite que le sac ne passera jamais en cabine. Qu’à cela ne tienne, je le fais enregistrer dans le chaos général (vive les groupes d’emmerdeurs !) et ca passe comme dans du beurre. Honnêtement j’y croyais pas, avec 15 kilos d’excédent j’aurais du en avoir pour 300 $...J’aurais à la rigueur pu faire soustraire les 3 litres de sueurs froides émis pendant l’opération.

Je ferai néanmoins le reste du voyage en m’imaginant arrêté à l’arrivée pour trafic de sac clandestin. J’ai finalement embarqué les fromages et la douane n’y voit que du feu. Une bonne femme examine d’un air circonspect mon duduk et mon kaval, puis, après s’être fait à l’idée que je ne pourrais même pas détourner un dolmuş avec çà, se rabat sur une paire de ciseaux à ongles égarée. Malgré les blagues lourdes des bidochons susnommés (« avion à pédales » « va falloir pousser ») le vol est sans histoire, si on omet le rebond artistique de l’appareil à l’atterrissage (double back flip mellow). Je précise qu’en manque de bois à toucher, j’ai tripoté mon rameesh (anche de duduk) à chaque manœuvre. Dans un pays où on marmonne « bismillah » avant de monter dans le bus, faut assumer.

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