vendredi, mars 17, 2006

Et pendant ce temps dans la douce France. Berroyer et les Bretons.

Vous trouverez ci-dessous ces deux couplets et le refrain afin que vous puissiez juger par vous-mêmes de la haute tenue intellectuelle et morale de ce texte et de son caractère éminemment désopilant. Philippe Bouvard et sa camarilla, dont on connaît l’exquise délicatesse, étaient d’ailleurs hilares.

Couplet 1 :« Ah ! Connaissez-vous bien la Bretagne, avec ses femmes en coiffe et ses hommes vêtus de pagnes, leurs enfants sont hydrocéphales, les garçons sont aussi méchants que les filles sont sales.

Refrain : En Bretagne, en Bretagne, on boit du jus d’andouille et du sirop d’artichaut et nus sur la lande, ronds comme des chapeaux, on fait la nuit des rondes à la lueur des fars aux pruneaux.

Couplet 2 : Et de Quimper jusqu’à Concarneau, on voit passer des femmes promenant des porcs dans des landaus pendant que leurs marins de maris se soulagent dans les flots et refusent de signer le protocole de Kyoto. »

Refrain : En Bretagne, en Bretagne...

Il y aurait donc quatre autres couplets du même tonneau.

Jackie Berroyer a jugé bon de préciser à la fin de son intervention qu’il n’avait rien contre les Bretons, comme si cela n’allait pas de soi.

Petit jeu rigolo, remplacez Breton par Juif ou Arabe. Mais noooon, c'est pas raciste, les Bretons c'est pas un peuple enfin. Faut croire qu'on l'est assez pour ce faire insulter par ce genre de vermine, pas assez pour porter plainte sans passer pour "susceptible". Déja que je me sens français quand çà me gratte, là ca ne risque pas de faire monter mon patriotisme. L'absence totale de réaction dans les quotidiens du jour doit vouloir dire que ca ne porte pas à conséquence...Merde à la Rânce, vive la Bretagne libérée de ce pays de merde.

Ce qui me choque le plus, ce n'est peut être pas ce racisme primaire sous couvert de parisianisme éclairé. Le plus écoeurant, ce sont les réactions trouvées sur divers blogs, commentaires raillant la susceptibilité des Bretons un poil remontés contre ce sommet d'humour gaulois. C'est pourtant tellement logique, et déja dénoncé il y a 40 ans dans "Comment peut on être breton" de Morvan Lebesque. Le Breton est rigolo. Il est plouc, arriéré voire retardé, et il a le toupet de se plaindre quand on le lui fait remarquer. Quel manque d'humour, quelle susceptibilité provinciâle de mauvais aloi. Sans compter que ces barbares ont massivement collaboré avec les allemands et qu'ils approuvent bruyamment les attentats contre les MacDo.

Pour l'instant aucune réaction dans la presse française après ce sketch. La sauce prendra quand la presse parisienne ébahie entendra parler des ces ploucs bretons qui veulent PORTER PLAINTE. Allons bon. Jackier Berroyer passera pour un martyr de la liberté d'expression, un nouveau voltaire. Voire un Flaubert, après tout celui ci en voyage à Fougères avait comparé les Bretons à leurs cochons puisqu'ils se roulaient dans la même fange. Les Bretons qui auront eu le mauvais gout de protester seront traité de nazis, on raillera leur susceptibilité et leur manque d'humour si caractéristique de cette race bornée. Assez différents pour être raillés, pas assez pour être reconnus?

Je m'attend à quelques dessins d'anthologie dans Charlie Hebdo ou le Canard, à base de Porcs et de Brassards Nazis. Simple prédiction

En attendant, je ne suis pas près de chercher du boulot en France.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Excellent, je comprends ton encouragement sur le style ;-) J'adore le tiens.
Pour Berroyer et ses soutiens, va faire un tour sur le blog du parti breton un petit argument avec la Turquie est assez intéressant.
A kalon vat.

Tom a dit…

Turgarez dit evit ar "lien"-mañ (henv??)

bah en parlant de style celui du parti breton est quand meme plus lisible que celui d'emgann :)