mardi, août 30, 2005

Elle est longue la route d'Istanbul...

Le passage de la frontière est à nouveau pénible. Nous sommes pris en charge à Ibrahim Qalil par un taxi kurde de Silopi. 1h de queue sur le pont qui sépare les deux pays: nous obtenons un passe droit après que j'aie papoté avec l'officier turc qui dirige les soldats chargés de fouiller les voiture. Celui ci n'est pas franchement hostile: il fait son service militaire et visiblement se contrefout pas mal que nous revenions du Kurdistan. Il autorise notre taxi à se mettre sur la file des camions, nous permettant de gagner une heure précieuse. Nouvelle chorégraphie bien réglée, nous valsons entre les différents bureau: surprise, nous devons jurer à un officier de santé que nous n'avons pas eu de maladie bizarre en Irak du Nord. Celui ci me demande de lui écrire "avez vous eu de problèmes de santé" en français, suspectant peut être un afflux prochain de cars de touristes ;o).
Avant de faire tamponner mon passeport, un abruti s'intéresse à mon vieux Visa d'étudiant datant de de 2002...rien à faire, il l'emporte pour vérification ce qui nous fait bien perdre 30 minutes. Devant un officier de douane, toute explication ou tentative de communication est parfaitement inutile: j'ai beau lui dire "ce truc est dépassé, c'était il y a deux ans", il semble se demander si je suis bien en règle malgré mes beaux tampons datant d'il y à peine une semaine.

Nous fonçons finalement sur Silopi, où nous arrivons à 16h45. Le dernier bus "pour Istanbul" (ah que je suis naïf) part à 17h, j'échappe à une nuit de perdue! Je fais mes adieux à Roxane en partance pour Batman la mort dans l'âme (une journée de perdue par la faute de Sophie...), et qui passera finalement la nuit à la maison des professeurs d'Idil au nord de Cizre, faut de bus à cette heure tardive. Mon bus s'avère en fait aller à Adana. Nous y arrivons à 5h30 du matin après deux contrôles militaires (la route longe la frontière syrienne) minimalistes et détendus. 3h d'attente non prévues à Adana, ou je prend un bus pour Ankara: celui ci est un enfer: chaud, d'une lenteur exaspérante (60 de moyenne), musique de merde en boucle. 8h pour joindre Ankara, à 500 km...Une heure d'attente, et nouveau bus lent pour Istanbul. J'arrive finalement chez moi à 22H30 après 30 heures de voyage...35 depuis Amidya!!!




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