La forteresse de Saladin
Surprise! Dans la voiture qui nous conduit à Salahadin, nous retrouvons notre ami peshmerga de l'entrée. Il a visiblement décidé de ne pas perdre une miette de l'histoire et de ne pas nous lâcher d'une semelle. Le trajet est plaisant (débarassés de nos parasites nous sommes franchement joviaux), disco kurde à fond les ballons, blagues avec les deux soldats. Ceux-ci, visiblement choqués que JE leur offre des cigarettes (bah oui, on m'offre des paquets faut bien que ca fasse des heureux) font une pause ravitaillement sur le bord de la route et me fourrent d'autorité un pepsi glacé dans les mains. Petite réclamation aux kurdes d'ailleurs: pas de coca light dans ce beau pays c'est un vrai scandale.
Nous arrivons à Salahadin dans le bureau d'Ibrahim Hassan. Un petit peu plus classe que l'UPK à Mossoul, avouons le. Le secrétaire parle anglais, un employé parle français (avec l'accent suisse). Ibrahim Hassan, que, si vous avez suivi, j'ai appelé le matin même en catastrophe, nous reçoit dans son grand bureau. Je suis surpris par son air imperturbable, étant resté sur une bonne impression après son éclat de rire au téléphone. Son air important et officiel ne résiste pas au récit détaillé de nos aventures, et il ne peut pas s'empêcher de hoqueter quand je lui dit qu'Ahmed a menacé le chauffeur de taxi. Que l'UPK se mèle de faire la loi dans SA zone, ca lui paraît un peu fort...
On nous fournit un chauffeur pour nous conduire à la forteresse de Saladin, située à 20 km au nord à vol d'oiseau, bien 50 en suivant les routes de montagne. Il fait 50°, nous sommes à 2000 mètres d'altitude. Le cadre est sublime et Roxane fait arrêter la voiture toutes les 5 minutes pour prendre des photos. Il ne reste pas grand chose de la forteresse elle même, 5 tours sur un piton rocheux et quelques traces de murs...impossible de trouver la moindre doc sur internet donc désolé pour le manque d'infos historiques.
Au pied de la forteresse, un trésor archéologique: un cimetière kurde, visiblement pré islamique.
Le chemin du retour est idyllique. Si les montagnes sont arides, les vallées sont verdoyantes, et cultivées, véritables oasis dans le désert:
Un paysage de carte postale, à peine gâché par une persistante odeur de chèvre!
J'en ai des tonnes des comme ca, il suffit de tourner la tête pour pousser des cris d'extase à chaque instant. Pas difficile de comprendre pourquoi les kurdes se sont battus comme des lions pour ce pays!! De retour à Salahaddin nous récupérons nos sacs ainsi qu'un laisser passer du PDK sensé nous éviter tout problème éventuel...en route pour Erbil, dont nous n'avons encore rien vu par la faute de l'UPK. L'hôtel a été réservé, et un chauffeur nous attend à 12h le lendemain pour nous emmener à Amedi. Différence notable avec les méthodes UPK: maitenant on paie. On nous aide, on nous arrange tout, mais fin de l'aventure tout frais payés. Normal quoi. Oh j'oubliais un détail. Ibrahim Hassan hilare nous accueille à notre retour: "vos amis sont passés 1h après votre départ" nous dit-il. Stupeur! Je ne sais si c'est Sophie qui leur a vendu la mêche, ou si ils avaient chopé le nom au vol quand nous essayons de convaincre le taxi de démarrer...Bref Mr Hassan est ravi de nous apprendre que les UPKistes se sont débarassés du "paquet" et on même "exigé un reçu pour la livraison". Il nous confie ensuite qu'il a été glacial avec la grande envoyée spéciââle du Monde et qu'il lui a dit qu'elle "venait trop tard"...fin définitive de l'épisode. Le plus rigolo est d'imaginer Laurel et Hardy de retour à Mossoul en train d'expliquer comment ils se sont fait doubler par deux français en plein Kurdistan et que ceux ci se sont réfugiés au PDK :o)!!! D'après Roxane, vu l'incapicité génétique des Kurdes à reconnaître leurs torts, ils ne vont surement pas se dire que nous sommes partis par leur faute. La coupable pour eux est donc toute désignée..suivez mon regard!
Allez en route pour Erbil
On nous fournit un chauffeur pour nous conduire à la forteresse de Saladin, située à 20 km au nord à vol d'oiseau, bien 50 en suivant les routes de montagne. Il fait 50°, nous sommes à 2000 mètres d'altitude. Le cadre est sublime et Roxane fait arrêter la voiture toutes les 5 minutes pour prendre des photos. Il ne reste pas grand chose de la forteresse elle même, 5 tours sur un piton rocheux et quelques traces de murs...impossible de trouver la moindre doc sur internet donc désolé pour le manque d'infos historiques.
Au pied de la forteresse, un trésor archéologique: un cimetière kurde, visiblement pré islamique.
Les tombes sont à couper le souffle, et leur importance historique me fait monter les larmes aux yeux. Qui ne s'est jamais rêvé en Indiana Jones? Zone de guerre depuis les années 20 le Kurdistan Irakien n'a jamais du attirer beaucoup de touristes: plus encore que le kurdistan turc il doit regorger de trésors méconnus et non répertoriés...ces tombes couvertes de symboles païens et de sabres sont en parfait état dans un cadre préservé et inviolable.
Inutile de dire que nous photographions le site dans ses moindres détails (pour ceux qui se demandent pourquoi je n'ai pas publié de photos des jours précédents: elles sont sur le disque dur de Roxane et j'attend qu'elle rentre à Istanbul pour les récupérer...celles ci étaient sur ma clé USB!). Comme à Hassankeyf on frôle le malaise malgré les 4 litres d'eau emportés en prévision. Le chauffeur, qui n'a pas l'air de souffrir de la chaleur se paie le luxe de refuser la bouteille que je lui tends. En 3 h de ballade en plein soleil il n'acceptera qu'une gorgée d'eau: ces Kurdes sont des fous furieux!!Le chemin du retour est idyllique. Si les montagnes sont arides, les vallées sont verdoyantes, et cultivées, véritables oasis dans le désert:
Un paysage de carte postale, à peine gâché par une persistante odeur de chèvre!
J'en ai des tonnes des comme ca, il suffit de tourner la tête pour pousser des cris d'extase à chaque instant. Pas difficile de comprendre pourquoi les kurdes se sont battus comme des lions pour ce pays!! De retour à Salahaddin nous récupérons nos sacs ainsi qu'un laisser passer du PDK sensé nous éviter tout problème éventuel...en route pour Erbil, dont nous n'avons encore rien vu par la faute de l'UPK. L'hôtel a été réservé, et un chauffeur nous attend à 12h le lendemain pour nous emmener à Amedi. Différence notable avec les méthodes UPK: maitenant on paie. On nous aide, on nous arrange tout, mais fin de l'aventure tout frais payés. Normal quoi. Oh j'oubliais un détail. Ibrahim Hassan hilare nous accueille à notre retour: "vos amis sont passés 1h après votre départ" nous dit-il. Stupeur! Je ne sais si c'est Sophie qui leur a vendu la mêche, ou si ils avaient chopé le nom au vol quand nous essayons de convaincre le taxi de démarrer...Bref Mr Hassan est ravi de nous apprendre que les UPKistes se sont débarassés du "paquet" et on même "exigé un reçu pour la livraison". Il nous confie ensuite qu'il a été glacial avec la grande envoyée spéciââle du Monde et qu'il lui a dit qu'elle "venait trop tard"...fin définitive de l'épisode. Le plus rigolo est d'imaginer Laurel et Hardy de retour à Mossoul en train d'expliquer comment ils se sont fait doubler par deux français en plein Kurdistan et que ceux ci se sont réfugiés au PDK :o)!!! D'après Roxane, vu l'incapicité génétique des Kurdes à reconnaître leurs torts, ils ne vont surement pas se dire que nous sommes partis par leur faute. La coupable pour eux est donc toute désignée..suivez mon regard!
Allez en route pour Erbil
1 commentaire:
Biji Kurdistan
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