lundi, juillet 04, 2005

Musiciens de rue

La première tentative de musique irlandaise sur l'Istiklal ayant été un beau succès, nous rédicivons notre atteinte à l'ordre public vendredi soir, armés de quelques airs de plus. Si la foule est un peu froide au début, l'ambiance monte vite et nous parvenons à rassembler un public conséquent. Quelques originaux ont des demandes spéciales: un petit barbu tout bourré me demande de jouer "quelque chose qui lui fasse penser à Avalon, au roi d'Arthur", un autre veut du classique, sans comprendre que ce n'est pas franchement notre rayon. Une voiture de flic passe et nous fait signe d'arrêter, nous reprenons 2 minutes après, quelques spectateurs faisant le guet au cas ou. On joue environ 45 minutes, après quelques pauses consacrées à vider le contenu de l'étui à violon dans le sac de Judith, la masse de pièces de 1 lire devenant trop tentante. On arrête plus par fatigue que par manque de public, la foule du vendredi soir permettant une renouvellement permanent. Bénéfice net: 70 millions (45 euros environ), qui partent dans une tournée général au bar jet set Besinci Kat. Comme dépenser l'argent de cette manière fait un peu décadent, nous finissons par décider de jouer deux fois par semaine et de donner une partie des gains au tournoi de foot des réfugiés qui a du mal à payer la location du stade, réglant ainsi le conflit moral naissant.

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Il est vrai qu'il est difficilement admissible que deux crétins assurer de manger tous les jours ramassent plus en 1h que tous les musiciens de l'Istiklal réunis en une soirée. Attrait de la nouveauté pour les passants, supériorité "commerciale" de la jigue irlandaise sur une complainte anatolienne entendue cent fois, toujours est il que certains musiciens regardent les piques assiettes d'un sal air...

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