mercredi, juillet 27, 2005

Olympos

Je pense qu'un post suffit à raconter nos 4 jours à Olympos: après ma peur de la Cappadoce, ma peur de la côte méditerranéenne et de ses Allemands rissolant sur les plages bétonnées. Avouons le, je m'égarais. Si la côte de Side à Antalya est parfaitement immonde, si ca ne s'améliore pas beaucoup entre Antalya et Olympos, le total isolement de ce lieu et la présence d'une cité Antique Romano-Byzantino-Génoise en garantit la tranquillité. Largués sur la route côtière, il nous faut prendre un dolmus qui nous descend sur 10 kilomètres au fond d'une vallée. Ici poussent des "pensions" proposant des logements dans les arbres (tree houses) ou des bungalows, pour des prix certes élevés pour la Turquie (30 euros la chambre double), mais couvrant petit-dej et repas du soir. Après avoir tourné un bon moment sacs sur le dos, nous obtons pour "Saban Pensyon" (Shaban), qui offre le double avantage d'être très calme et assez proche de la mer...évidemment c'est pas plouescat, et "assez proche" ca reste 15 minutes de marche, ce qui me fait pas mal râler...le site est assez peuplé mais l'absence de construction en "dur" et de commerces fait qu'il est essentiellement fréquenté par des jeunes (stanbouliotes ou ankariotes je suppose) puisque je parviens à croiser une connaissance 30 minutes après être arrivé.
Le chemin de la plage coupe à travers les ruines, et débouche sur une crique paradisiaque flanquée de falaises abruptes. Point négatif, les galets qui font doublement mal aux pieds (chauffés à blanc). Point positifs l'eau limpide à 30 degrés et la rivière glacée qui s'y jette, permettant à l'embouchure de retrouver des températures bretonnes!

Une journée type est donc organisée de la sorte

1) lever tôt sous la menace, douche, petit dej

2) Exploration des ruines de la cité d'Olympos, curieusement désertées par les touristes qui se dirigent en convois vers la plage

3) Après midi à la plage, bronzette, baignade, sauvetage de Günce noyée, bronzette, retour à la pensyon

4) Bière.

5) Repas

6) Bavardage éventuel avec routards (notamment un couple d'australiens qui nous suit depuis Istanbul!!!), ou avec serveur kurde (oui, il falait bien que je tombe dessus). Celui ci refuse de croire que j'ai pu aller à Diyarbakir pour le Newroz en "touriste" et me colle une étiquette d'agent secret ou d'activiste. A noter qu'après avoir taté le terrain je lui lâche mon opinion sur le PKK et le DEHAP et qu'il est très heureux d'acquieser. Il a du mal à croire que ces couillons là se battent pour les Kurdes. Le Samedi il me présente (en Kurmanci (!!!) et avec des airs de conspirateur) à deux vacanciers vautrés non loin de nous. Ceux ci sont étudiants à Batman, et m'invitent à leur rendre visite en Septembre. On verra bien.

Après 3 jours de farniente avec arguement culturel, nous reprenons le bus pour Istanbul samedi soir, pour une arrivée au petit matin.


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