samedi, septembre 02, 2006

Crime contre la république au sein de la Jandarma

Le chef de la gendarmerie de la ville de Gezin (district d'Elazig), Azim Basol, fait l'objet d'une plainte pour avoir dancé le Halay (dance traditionnelle) avec des enfants sur de la musique Kurde lors d'un "camp d'été" organisé par Osman Baydemir dans sa ville.

Le site de la mairie de Diyarbakir ne manque pas de publier la photo incriminant le malheureux militaire, qui n'a pas compris que si tous les citoyens turcs sont turcs, il ne fait pas bon de danser avec ceux qui le sont mais pas vraiment, enfin si, mais quand même c'est des kurdes quoi.

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Je suppose qu'Azim Basol est le monsieur en polo blanc à l'air pincé qui tient la main d'Osman Baydemir (costume noir). Le site de la mairie livre traitreusement à la justice les titres des chansons sur lesquels le malheureux fonctionnaire s'est compromis: "Lo Bedre", "Serê Golê", "Melî" "Wesê".

Dans un tout autre style, le chef de la police d'Istanbul, Celalettin Cerrah, n'a toujours pas été inquiété pour avoir s'être réjoui du lynchage de manifestants protestant contre l'envoi de troupes turques au Liban.

Le journage RADIKAL dénonce la naissance d'une "culture du lynchage", qui transpire en effet des agressions régulières subies par les kurdes et les militants de gauche en Turquie: les groupes néo fascistes tels que le MHP et le BBP se spécialisent depuis environ deux ans dans les commandos de choc destinés à tabasser les ennemis de la Turquie à 10 contre 1. Jeune kurde sauvagement agressé à Istanbul au printemps, syndicalistes lynchés à Trabzon, membres d'associations de soutiens aux prisonniers agressés à Rize en Avril 2005 avec le soutien du maire de la ville, vandalisme lors d'une exposition de photos à Istanbul en Septembre 2005 (j'y étais)... En toute impunité bien sur.


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