La bombe du Lieutenant Tokat
Décidemment l'armée turque n'est plus ce qu'elle était. A moins que ce soit simplement la presse turque qui ne prenne plus de gants? Après le scandale de Semdinli l'année dernière, le journal Sabah a fait exploser le 27 juillet une petite bombe qui met le haut commandement de l'armée dans l'embarras. Dans son édition du dimanche, le lieutenant général à la retraite Altay Tokat affirme avoir fait, sur ordre, exploser "une ou deux bombes" au Kurdistan Turc afin de "faire rentrer les juges et les fonctionnaires dans le rang".
Le procureur de l'Etat major, Saim Öztürk, s'est bien sur empressé d'attaquer Tokat au titre de l'article 95 du code pénal militaire pour "tentative d'entamer la confiance en l'armée" et "déclaration au sujet d'affaires militaires sans ordre". Le lieutenant Tokat ne faisant plus partie de l'armée, son cas pourrait être transféré devant une juridiction civile.
De leur côté, l'IHD et le barreau de Diyarbakir se sont empressés de déposer une plainte séparée contre Altay Tokat et ont demandé une enquête sur ses activités au Kurdistan.
L'extrait de l'interview de Sabah ne donne pas exactement l'impression d'une "repentance", et le lieutenant Tokat rappelle plutot le Général Aussarès parlant sans honte des tortures infligées aux Algériens.
"De mon temps, j'ai également du poser quelques bombes à des endroits stratégiques. (...) Le but était de faire passer un message".
"Les fonctionnaires et les juges qui viennent de l'ouest ne comprennent pas le sérieux de la situation...quand les choses se calment, ils commencent à ne pas prendre le "business" au sérieux. En conséquance, j'ai fait poser des bombes à des endroits proches de leurs maisons...Après ça, ils comprenaient qu'ils devaient faire attention. Une action de ce genre est plus efficace que mille mises en garde! Je les éduquais ainsi"
"Vous ne pouvez pas dire immédiatement que poser des bombes est illégal. Il est possible que j'aie sauvé la vie de ces personnes. Je ne leur ai pas dit."
(source BIANET)
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De leur côté, l'IHD et le barreau de Diyarbakir se sont empressés de déposer une plainte séparée contre Altay Tokat et ont demandé une enquête sur ses activités au Kurdistan.
L'extrait de l'interview de Sabah ne donne pas exactement l'impression d'une "repentance", et le lieutenant Tokat rappelle plutot le Général Aussarès parlant sans honte des tortures infligées aux Algériens.
"De mon temps, j'ai également du poser quelques bombes à des endroits stratégiques. (...) Le but était de faire passer un message".
"Les fonctionnaires et les juges qui viennent de l'ouest ne comprennent pas le sérieux de la situation...quand les choses se calment, ils commencent à ne pas prendre le "business" au sérieux. En conséquance, j'ai fait poser des bombes à des endroits proches de leurs maisons...Après ça, ils comprenaient qu'ils devaient faire attention. Une action de ce genre est plus efficace que mille mises en garde! Je les éduquais ainsi"
"Vous ne pouvez pas dire immédiatement que poser des bombes est illégal. Il est possible que j'aie sauvé la vie de ces personnes. Je ne leur ai pas dit."
(source BIANET)
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