mardi, septembre 19, 2006

Rien de neuf à Diyarbakir

Petite victoire pour le maire de Diyarbakir Osman Baydemir, la manifestation silencieuse de Samedi a été un vif succès, se déroulant, ce qui est rare dans cette ville, sans (trop de) heurts avec la police, sans vitrines brisées et sans slogans pro-Öcalan. Bref rien à voir avec les émeutes de début avril.

Le mystère plane encore sur les auteurs de cet attentat. La piste PKK, poursuivie par les autorités, semble franchement foireuse. La piste extrême-droite, non retenue, semble peu crédible. La piste Etat-Profond, privilégiée par les Kurdes, serait tirée par les cheveux...et pourtant celà semble bien devoir être une de ces trois solutions!

Une bombe similaire a celle de l'attentat de Diyarbakir a été trouvée sur une route de la région de Nusaybin, "au bord d'une route longeant la frontière turco-syrienne et très fréquemment empruntée, par la population et les militaires, ont précisé les services du gouverneur local." (AFP)

"Glups", je l'ai empruntée cette route moche entre deux étendues de cailloux, et elle est en effet très fréquentée par les militaires qui passent le temps en contrôlant les cars.

L'étau semble se resserrer sur le PKK en Irak. Après la fermeture du "centre culturel Öcalan" à Bagdad, le "gouvernement irakien" annonce la fermeture de tous ses bureaux. On ignore ce que le "coordinateur spécial" américain Joseph Ralston a en tête, ni si le PDK et l'UPK sont prêts à lutter directement contre les forces de Karayilan dans les monts Kandil... Avouons tout de même que le PKK n'a plus beaucoup d'amis! La menace est cependant nuancée par la nomination au poste de "coordinateur spécial" pour le gouvernement irakien d'un...arabe sunnite. Et là, on voit mal le gouvernement du Kurdistan de Massoud Barzani laisser un général arabe diriger des troupes au Kurdistan, encore moins laisser y rentrer des troupes arabes...


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